J’aimerais partager avec vous ce que j’ai appris de mes 9 années de bénévolat au sein d’un mouvement de jeunesse. Cette expérience en tant que bénévole m’est encore extrêmement utile au quotidien pour mes projets personnels et pour le boulot. Voici en bref ce que j’ai appris :

  • Etre à l’écoute
  • Réfléchir avant d’agir
  • Donner son temps
  • Gérer les imprévus
  • Avoir le goût du détail

Découvrez ces points en détail ci-dessous mais avant > mise en contexte :

Sachez que je vais utiliser les mots « animatrice » et « animer des enfants » à de nombreuses reprises dans cet article. Chez nous, « animer » ne signifie pas seulement « ré-animer » une personne après son évanouissement, cela signifie aussi « divertir » une personne. Bref, ici animer = divertir, vous êtes prévenu.

L’année de mes 16 ans, une amie m’a proposée de m’inscrire à une formation permettant d’apprendre à animer des enfants et des adolescents. Sans vraiment savoir ce qui m’attendait, en amie sympa que je suis, je l’ai accompagnée pour la présentation et l’inscription à cette formation. J’étais loin de me douter que j’allais m’investir durant 9 années pour ce mouvement de jeunesse que je connaissais alors à peine. (Pensez à un mix entre scoutisme et centre aéré, cela vous aidera peut-être à mieux comprendre la suite.) J’ai donc été animatrice de mes 16 à 25 ans.

La particularité du mouvement de jeunesse dont je fais partie est que les enfants sont seulement animés durant les vacances (principalement celles d’été) mais les animateurs eux se rencontrent à plusieurs reprises au cours de l’année. Lors de la préparation d’un camp, nous ne connaissions donc pas les enfants présents – certains nous étaient familiers car nous étions tellement « compétents, sympas et géniaux » (ce n’est pas seulement moi qui le dit) qu’ils revenaient chaque été parfois même jusqu’à leurs 17 ans ! Le mouvement organise environ 30 camps chaque été allant de 7 à 15 jours avec dodo sur place ou non pour des enfants de 3 à 18 ans. La région à laquelle je suis affiliée compte plusieurs centaines d’animateurs actifs – des jeunes et des moins jeunes.

PS : J’ai fait de nombreux camps en Belgique et j’ai eu la chance d’en faire à l’étranger. Ceci explique les photos illustrant l’article, prises lors de camps en Corse, à la Costa Brava, dans la Cantabrie et dans le Sud de la France.


 

Voici donc ce que le bénévolat m’a appris

Etre à l’écoute

Si vous me connaissez, vous savez que je ne suis pas du genre ultra motivée ni énergétique et que j’ai tendance à paraître blasée. Donc, je ne suis pas tout à fait l’image type de l’animatrice à 100 à l’heure. Pourtant, les enfants et ados m’adoraient. Mon secret ? Je les écoutais ! J’étais réellement intéressée par ce qu’ils avaient à partager –même quand ça n’était pas très intéressant ;) Je les écoutais dans les moments funs et moins funs. Le fait d’apprendre à les connaître me permettait de comprendre leurs attentes et leurs besoins, de détecter parfois « ce qui n’allait pas ». Mon but en tant qu’animatrice était de rendre chaque moment positif et de graver des souvenirs dans la mémoire de tous ces enfants. L’écoute était une étape ESSENTIELLE pour parvenir à cela.

Aujourd’hui, j’en fais quoi ? Imaginez discuter avec quelqu’un qui se fiche de ce dont vous avez à raconter… Ce n’est pas chouette du tout. Donc, je fais mon possible pour être attentive aux histoires que mes interlocuteurs ont envie ou besoin de partager. Au boulot, j’essaie de comprendre ce que mes clients souhaitent et ce qui est important pour eux. Pour le blog, je m’atèle à comprendre les besoins de mes lecteurs pour leurs fournir des informations et des conseils utiles.

Réfléchir avant d’agir

En tant qu’animatrice, j’étais responsable, du bonheur et de la santé des enfants et du bon déroulement des évènements. A de nombreuses reprises, j’ai dû prendre des décisions aussi minimes soit elles (« Où traverser la route pour un maximum de sécurité ») pouvant avoir des impacts pas si minimes… L’effet papillon, ça vous dit quelque chose ? Il est parfois facile d’être précipité par les évènements et de prendre des décisions hâtives. J’ai donc appris à réfléchir avant d’agir. Il est très souvent préférable de perdre 30 secondes, 15 minutes voire plusieurs heures à réfléchir aux conséquences plutôt que de se précipiter et de devoir réparer -l’irréparable- ces conséquences.

Aujourd’hui, j’en fais quoi ? Je réfléchis avant d’agir, tout simplement. Je pèse le pour et le contre, j’imagine les différents scénarios, j’approfondis mes recherches et je creuse pour en savoir plus. Les fois où j’ai été précipitée dans la prise de décisions, je l’ai très souvent regretté… En deux mots : réfléchissez puis agissez, pas l’inverse !

Donner son temps

Lors de ces 9 années de bénévolat, j’ai donné une quantité incroyable de mon temps. Sur 62 jours de vacances (juillet + aout), j’ai passé 10 jours à animer lors de ma première année en tant que bénévole et jusque 40 jours pour mon année la plus active ! Ceci, sans compter les heures de préparation nécessaires au bon déroulement de chaque camp. Ai-je des regrets à avoir « sacrifié » autant de mon précieux temps pour cette cause ? Absolument pas. Le temps, c’est de l’argent. J’aurais pu passer ces heures à enchaîner les jobs de vacances mais j’ai préféré donner mon temps avec seule contrepartie le bonheur d’être bien entourée et de proposer des activités à tous ces enfants. Pour info, j’étais tout de même payée, environ 6€ par nuit + remboursement de certains trajets – mais je ne le faisais évidemment pas pour l’argent.

Aujourd’hui, j’en fais quoi ? Franchement, je ne sais pas. J’aimerais continuer le bénévolat/ volontariat mais je me sens bloquée par la barrière de la langue et la capitale (l’impression d’être un simple pion dans la masse). Je n’ai pas encore sauté le pas. Cela me semblait tout de même important à être partagé car je salue chaque bénévole/ volontaire qui donne son temps, quel que soit ce que cet échange lui apporte. Bravo et merci ! :)

Gérer les imprévus

La météo, le manque de matériel, une route fermée, une activité qui dure moins longtemps que prévu, etc. etc, chaque jour d’animation était ponctué d’une multitude d’imprévus. Parfois, certains évènements auraient pu réellement pourrir la journée. Ce qui faisait de nous de bons animateurs était le fait d’être capable de trouver une solution rapide et réfléchie à chaque petit souci. Mon secret pour éviter ces déconvenues et pour mieux rebondir était d’être super organisée. Mon côté posée m’a également beaucoup aidé dans ce type de situation !

Aujourd’hui, j’en fais quoi ? Je ne me prends pas trop la tête. Je sais qu’il est toujours possible de trouver une solution. Comme dit plus haut, je réfléchi, j’agis et je passe à autre chose. Les imprévus, c’est ce qui pimente chaque journée, c’est parfois même une histoire sympa à raconter. Etre cool et réfléchis, c’est le secret pour zéro prise de tête !

Avoir le goût du détail

L’emballage. Dans mon mouvement de jeunesse, l’emballage était une condition sine qua non pour offrir des jeux et activités de qualité. Le but n’était pas seulement de passer le temps mais de créer un univers. Il s’agissait probablement de ce que j’aimais le plus : préparer chaque jeu dans le moindre détail pour essayer d’atteindre l’univers que je souhaitais partager.

Aujourd’hui j’en fais quoi ? Je sais que ce sont les détails qui font la différence. Que ce soit un mail bien écrit ou une présentation soignée, que ce soit l’épice ajoutée au repas ou l’objet positionné au bon endroit : le souci du détail apporte une valeur ajoutée et cette valeur ajoutée permet de nous différencier et de montrer l’investissement apporté à la tâche.

J’ai choisi de présenter les 5 principaux apports de cette expérience, sans parler du reste : la confiance en soi, l’habilité à parler devant un grand groupe, le fait de se faire comprendre – être clair et précis, la prise de responsabilités, la vie en groupe, les décisions de groupe, l’organisation, etc. etc. La liste est presque infinie.

Où je veux en venir avec cet article :

Je vous encourage vivement à vous investir en tant que bénévole pour une cause qui vous fait vibrer. Non seulement vous apportez votre soutien et donnez votre temps à cette cause mais en plus, vous en ressortez gagnant, grandi par l’expérience. Attention, tout n’est pas rose mais selon mon expérience, les points positifs dépassent largement les négatifs !

J’avais aussi partagé ce que l’Erasmus m’a appris, voyez ici.

Quelle est votre expérience en tant que bénévole/ volontaire ?
Qu’avez-vous appris de cette expérience ?

6 Commentaires

  1. Le bénévolat m’a également appris beaucoup de choses (mais dans un autre contexte que le tien). C’est vraiment sympa de lire l’expérience de quelqu’un d’autre. xx

  2. Je trouve ce genre d’expérience vraiment extra ! C’est super cet investissement auprès des enfants et surtout que tu aies su t’en servir pour ta vie de tous les jours ! J’aimerais trouver une association dans laquelle je me sente bien pour justement me mettre au service d’une bonne et noble cause … en attendant, je le fais tous les jours dans mon métier d’assistante sociale …

    • C’est un investissement social à « temps plein »!! Mais en effet, le fait d’avoir une activité de ce type à côte du boulot serait enrichissant également! Je te souhaites de trouver quelque chose qui te convienne :)

  3. Ca doit être une super expérience ! Je ne savais pas du tout que ce genre de bénévolat existait tu vois… je pensais que pour être animateur, il fallait obligatoirement avoir obtenu un diplôme et avoir un contrat :)

    • Super expérience en effet!
      Le mouvement de jeunesse dont je fais partie est assez stricte. L’entrée est ouverte à tous avec une espèce « d’examen d’entrée » (mot très fort car il ne s’agit que d’un questionnaire) pour connaître nos motivations. J’ai dû faire une formation + stages en 2 ans pour être animatrice et une autre formation en 2 ans pour être coordinatrice de séjour. J’ai donc obtenu les 2 brevets. Durant chaque camp, quelle que soit notre expérience, nous sommes évalués pour nous améliorer et régler d’éventuels soucis. Je viens de Belgique, les règles sont p-e différentes qu’ailleurs mais il ne s’agit pas ici d’un métier mais d’un bénévolat, j’imagine que cela change les règles, donc pas de contrat.
      Il existe de nombreux volontariats à l’étrangers où le but de s’occuper d’enfants. Il me semble qu’un brevet n’est pas toujours nécessaire mais je me trompe peut-être.

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